Entre deux valses

Festival des Architectures Vives 2022

Client : FAV, Lieu : Montpellier, Budget : 1500 euros HT, Phase : Livré

Sélectionnée pour participer au concours du Festival des Architectures Vives à Montpellier, l’équipe ambla répond au thème imposé : l’impermanence au travers de cette installation plastique inspirée des mobiles de Calder.

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Au cœur de l’architecture et de l’évolution des sociétés, l’impermanence est un des mécanismes majeurs du réel. Dans un univers en constante évolution, reconnaître la positivité de l’impermanence est, selon nous, une source de sagesse, d’inspiration et de liberté. 

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Le mobile, défini par son mouvement, est à nos yeux l’illustration même de l’impermanence. Il retranscrit la possibilité de retour à l’équilibre en passant par la mobilité ; un phénomène singulier qui fait écho à notre société. Le mobile ondule, hésite, on dirait qu’il se trompe et qu’il se reprend. Alors, le visiteur lève les yeux au ciel, se laisse hypnotiser par les mouvements incessants du mobile et est amené à contempler l’architecture classée de la cour Hortolès. Ces mouvements qui visent à plaire et à enchanter nos yeux sont aussi l’occasion de prendre le temps de s’arrêter et d’observer. N’est-ce pas ce que chacun devrait pouvoir faire au quotidien, et qui plus est à travers ce festival ?

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Faire une pause pour vivre l’instant présent. S’immobiliser pour regarder ce spectacle mouvant au milieu d’une architecture préservée.

Le projet est composé de 30 éléments, en Plexiglas teinté dans la masse, d’une épaisseur de 3 mm. Les pièces qui composent le mobile sont extraites d’une forme de départ ovale de 100 x 200 cm. La géométrie ondulante des pièces découle d’un découpage aléatoire et fluide de cet ovale en 30 parties.

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En étirant les points hauts et bas de l’ovale, les pièces s’écartent les unes des autres et forment un disque d’environ 260 cm de diamètre. C’est l’état initial du mobile. Puis, avec les mouvements d’air et autres facteurs d’influence, les pièces se meuvent de manière aléatoire et adoptent une position toujours nouvelle les unes par rapport aux autres. Le mobile révèle son impermanence de par sa morphologie. Chaque élément dispose de séries de plusieurs percements de 5 mm, espacés de cette même distance, pour permettre un ajustement du point de suspension en son barycentre lors du montage et le bon fonctionnement du mobile.

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Le Plexiglas, à l’aspect lisse et translucide, crée un jeu de reflets et de transparences. Les pièces sont découpées au laser dans un atelier à Aubagne. Le principe d’accroche des éléments du mobile est en partie emprunté au domaine de la pêche. Il assure une bonne résistance en tension du système d’attache sous une charge variable et en mouvement. Un fil de pêche relie les éléments avec des nœuds de Palomar. La rotation à 360° des pièces entre-elles est garantie par des émerillons. Ce procédé permet une mise en place relativement facile du mobile et garantit sa stabilité et sa libre rotation.

C’est en levant les yeux au ciel que l’on découvre l’installation mouvante et aérienne. C’est aussi l’occasion pour le visiteur d’explorer des lieux exceptionnels de l’architecture montpelliéraine tel que l’Hôtel d’Hortolès ici mis en avant. Le mobile, par un jeu de réflexions et de transparences, met en scène des éléments de l’architecture, tantôt teintés de bleu, tantôt réfléchis par les plaques de plastique. 

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Concernant le mobile et le thème de l’impermanence, la volonté est de créer une œuvre dont la forme est éphémère. En partant d’un ovale dont les extrémités sont étirées pour former un disque, un découpage fluide et aléatoire vient donner vie à des pièces en libre rotation et procure la sensation que l’installation se désagrège ou se métamorphose continuellement.

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Le mobile danse, hésite, change de direction, s’arrête un instant puis repart. L’impermanence se traduit selon nous sous deux aspects : 

Le changement incessant de forme de l’œuvre ne revêt jamais la même apparence. Les rotations  des pièces les unes par rapport aux autres, sous l’influence des mouvements d’air, offrent une multitude de configurations possibles à l’objet cinétique.

Le visiteur, happé par les rotations infinies et aléatoires, est invité à laisser, un temps, son mental de côté, captivé par les mouvements hypnotiques de l’installation.

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L’impermanence, thème cher au bouddhisme et à la notion de lâcher prise, s’inscrit dans cette œuvre qui propose au spectateur un moment de méditation et une reconnexion avec l’instant présent en faisant une pause « entre deux valses » du mobile. 

> Projets

Atelier d’architecture

CROA PACA : S22773 

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